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Rencontre avec Raphael Heinzer, Médecin chef Centre d'investigation et de recherche sur le sommeil (CIRS)

Bonjour Raphaël Heinzer comment allez vous ?

 

En pleine forme, merci et vous ?

 

Tout d’abord, vous en 4 mots ça donnerait quoi ?

 

Somnologue, père (de deux sympathiques ados), voyageur, kitesurfeur

 

Racontez-nous votre parcours professionnel !

 

Comme il n’existait pas en Suisse de formation dans le domaine de la médecine du sommeil, je me suis surtout formé à l’étranger : Palo-Alto en Californie, Montréal, Boston … très enrichissant, il y a pire comme endroits ! De retour à Lausanne en 2006, le CHUV a accepté d’ouvrir un centre du sommeil en collaboration avec l’université de Lausanne. Je suis responsable de ce centre depuis un peu plus de 10 ans avec un joli développement au cours des années.

 

Parlez-nous de votre livre « Je rêve de dormir »

 

Avec mon collègue somnologue, le Dr José Haba-Rubio, nous faisions souvent des conférences sur le sommeil. Les éditions Favre se sont montrées intéressées à ce nous mettions ces connaissances par écrit de manière à les rendre accessibles à tous. Le public l’a bien accueilli avec 4 rééditions en 6 mois et une traduction prévue en Espagnol.

 

En parlant de sommeil, combien faut-il en avoir pour être en pleine forme ? Est-ce que ça dépend des besoins de la personne ou pas forcément ?

 

Nous sommes très inégaux devant le sommeil ! Chaque personne a des besoins de sommeil différents et un rythme différent. Le plus important est d’apprendre à se connaitre et surtout de respecter notre nature

 

J’ai lu votre livre avec attention. Il est bien écrit et je crois qu’il ne faut pas le lire d’une traite si je ne me trompe pas. Il est facile à lire en tout cas ! Pourquoi avoir traité ce sujet-là précisément ?

 

C’est un sujet mystérieux qui touche tout le monde. Chacun se pose des questions sur son sommeil. On en ressent les bienfaits après une bonne nuit … et les conséquences néfastes après une nuit perturbée !

 

Imaginez une personne qui n’arrive pas à dormir et elle pense à des choses qui l’inquiètent ou à quelque chose de négatif. Et c’est comme ça qu’elle trouve enfin le sommeil. Cette personne est normale ou pas ? 

 

On encourage plutôt les personnes insomniaques à lâcher prise, de se focaliser sur des idées positive et surtout de ne pas dramatiser une « panne » momentanée de sommeil. Plus on s’énerve, moins on s’endort ! C’est donc assez paradoxal de mieux dormir en pensant à ses problème.

 

Vous en tant que médecin, quels conseils donneriez-vous pour bien dormir ?

 

Généralement on conseille de garder des horaires de sommeil réguliers pour que notre cerveau puisse acquérir un rythme et se préparer au sommeil. Il est aussi important de garder une période calme avant d’aller se coucher, sans écran (la lumière réveille) et sans stress. Les boissons caféinées devraient aussi être abolies à partir du milieu de l’après midi pour les personnes sensibles.

 

Et vous est-ce que vous dormez bien ? 

 

Pas toujours assez mais plutôt bien !

 

Votre livre de chevet ressemble à …

 

Un guide de voyage « Lonely planet » il y a encore tant d’endroits que je souhaiterais explorer …

 

Thé ou café ?

 

Ni l’un ni l’autre, les deux perturbent le sommeil 

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