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Rencontre avec Manon Stutz et son livre "Alchimie de la Douleur"

Parlez-nous de votre nouveau livre, comment est-il né, son histoire, ses débuts…

Ce livre a été écrit en grande partie aux États Unis, lorsque je faisais un roadtrip de 2 mois et demi. Mais d’abord, j’ai commencé à écrire des textes en m’inspirant des paroles de la chanson Wish you were here des Pink Floyd, sans réel but. Mais tout me ramenait inévitablement à parler de mon père et c’était surtout pour ça que je le faisais, pour libérer une charge émotionnelle. Au début, je voulais écrire une fiction sur une fille qui avait perdu son père et qui sillonnait une partie de l’Europe en auto stop. Mais très vite j’ai été bloquée dans l’écriture parce que, ce que je voulais au fond, c’était parler de mon expérience. Et à force de vouloir la masquer dans un personnage fictif, je n’arrivais pas vraiment à écrire sur ce que je voulais. 

Comment décrieriez-vous votre style d’écriture ? 

Je pense que c’est un style brut qui aime parfois se valoriser de mots forts et poétiques, mais avant tout c’est un style qui sort de mes tripes.

Vous êtes une touche-à-tout dans le domaine culturel. Vous vous seriez dans un autre domaine genre la banque ? Ou pas ? 

J’en parle un peu dans mon livre : je voulais être inspectrice de police, à la base. Mais c’était un fantasme provoqué par la télé et mon imagination à vouloir sauver le monde et donner une voix à des affaires irrésolues. Quand on m’a dit que c’était pratiquement que de la paperasse, j’ai tout abandonné d’un seul coup. J’ai eu envie de faire du cinéma, parce que l’art du cinéma m’a appris énormément de choses sur la vie, m’a aidé à me construire une ouverture sur le monde et sur la société. L’écriture de scénario rejoignait ma passion de l’écriture donc tout me semblait idéal.

 

L’écriture a toujours été importante pour moi, ça a toujours été une manière d’exorciser les choses, de me libérer. C’est un peu une scarification mentale qui m’aide à aller de l’avant.

 

Travailler dans une banque serait impossible. Déjà parce que l’argent ne m’intéresse pas, il me repousse, et enfiler un costume tous les jours et ne penser qu’à ces chiffres abstraits me rendrait folle et inutile.

 L’histoire de ce livre est fictive ou réelle ? 

C’est une histoire réelle qui découle de mon expérience de deuil.

Quelles sont vos influences littéraires ? 

Mes influences littéraires sont celles qui m’ont marquées profondément c’est à dire Baudelaire, Hermann Hesse, Bukowski, Patti Smith, William Burroughs… et bien d’autres.

Il a quoi de plus que votre premier livre celui-ci ? 

Je ne pense pas qu’il ait quelque chose de plus, je pense que c’est un livre très différent, très personnel, mais qui a toujours le même but que le précédent : mettre en lumière des sujets tabous. Les étoiles bohèmes parlait du coming out, de l’homophobie parentale et des femmes dans la rue. Celui-ci parle du deuil et du suicide.

Quel sera le sujet de votre prochain ouvrage ? 

Le prochain ouvrage n’est pas encore totalement défini mais je pense parler du monde de la natation, d’un personnage dont le genre, le corps et la sexualité ont été sans cesse perçus et façonnés par les autres…

Sans la littérature la vie serait … ? 

Problématique.

Manon je vous laisse le mot de la fin … 

J’espère que ce livre pourra aider quelques personnes à mettre des mots sur leurs maux 

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