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Rencontre avec le trio Marquise

Bonjour à tous comment allez-vous ?
- Super bien ! Nous te répondons depuis Belgorod en Russie. Nous y sommes pour une petite tournée de 5 dates dans 5 villes différentes.

Tout d’abord qui est qui et qui fait quoi ?
- Nous sommes trois musiciens. Estelle est la chanteuse et leader du groupe sur scène et joue aussi du synthé et des percussions. À la guitare il y a Romain, qui a aussi réalisé tout l’enregistrement et la production de notre album. Et finalement Mathieu aux claviers, également parolier du groupe.

Parlons de choses sérieuses y aurait pas un magnifique EP tout frais à votre actif par hasard ? Alors heureux ?
Oui très heureux, c’est l’aboutissement d’un long travail à trois. Cet EP est un est premier jalon qui pose les bases de notre univers. On est plutôt fiers du résultat dans lequel on s’y retrouve parfaitement.

Comment est-né cet EP quelle a été l’inspiration pour la composition des
titres ?

Ça faisait déjà un an que l’on composait des chansons pour le live, afin d’avoir rapidement un set étoffé. En mars, c’était le moment de sélectionner les morceaux qui nous représentaient le mieux et d’en faire un ensemble cohérent. On avait déjà enregistré et publié deux chansons (Photomontage et Made On The Moon) mais en mode singles, pour tâter le terrain et commencer à nous faire connaître. Ces deux morceaux n’ont pas été repris pour l’EP.
L’EP s’appelle Poumon Verre. Ce titre représente bien les inspirations thématiques. L’album évoque le rapport entre l’homme, la nature et le monde moderne. Parfois avec humour, mélancolie ou sévérité. Ça dépend beaucoup de l’état d’esprit et de l’émotion du moment. Par exemple, la chanson « Les Heures » parle de la solitude que l’on peut ressentir alors que l’on vit dans des villes entourés de milliers de personnes.

Pourquoi ce nom de scène Marquise ?
Parce qu’il évoque à la fois une espèce de folie et une certaine classe. C’est simple, efficace, ça existe dans toutes les langues et il évoque tout de suite une voix féminine.

Comment vous vous êtes rencontrés ?
Romain et Mathieu se connaissent depuis leur plus jeune âge et jouaient déjà de la musique ensemble il y a 15 ans. Estelle et Romain se sont rencontrés à l’ETM, l’école des musiques actuelles à Genève. C’est à travers le projet de diplôme d’Estelle qu’elle y a fait la connaissance de Mathieu et que le groupe Marquise est né.

Quelles sont vos influences musicales ? Rita Mitsouko ?
Les Rita Mitsouko? Ça n’est pas vraiment une influence musicale, mais plutôt une référence qui nous aidait à nous classifié au tout début. Il y a tout de même ce côté de légère folie que l’on retrouve chez Catherine Ringer et chez nous. Notre musique est finalement assez difficile à catégoriser, heureusement. On est tellement imprégnés de multiples influences qu’on a de la peine à répondre à cette question. On a chacun nos propres influences, de Depeche Mode à Fishbach, en passant par Muse.

Comment décririez-vous votre musique ?
C’est de l’electro-pop chanté en français, avec synthés, boites à rythmes et séquenceurs, mais aussi guitare et percussions acoustiques. On cherche toujours à créer des images fortes, voire cinématographiques. Certains nous ont confié avoir l’impression d’être dans un film ou dans les cases d’une
bande dessinée. C’est génial si c’est l’effet ressenti ! Il y a beaucoup d’imaginaire dans les textes et nous cherchons à soutenir ça avec la musique.

En tant qu’artistes qu’est-ce qui vous révolte ?
Le manque de reconnaissance en Suisse pour le métier de musicien dans les musiques actuelles. Oui c’est du plaisir, mais c’est surtout une profession et
énormément de temps investi. On ne se rend pas compte de toutes les heures de travail nécessaires pour fournir une heure de concert de qualité.

On imagine deux secondes qu’un mauvais génie vous enlève le fait d’être artiste, on choisit quoi comme métier ?
Estelle : Quelque chose en lien avec les plantes. Mais entendons-nous bien : pas dans un garden center !
Romain : Je me rabattrais sur le métier de technicien du son.
Mathieu : Mmh.. Un métier avec un engagement direct pour l’amélioration et la protection de notre planète. Reporter animalier? Journaliste?

Estelle, j’aime pas comparer tel chanteur à tel chanteur mais y a un petit côté, Juliette Armanet et le duo Brigitte en vous, on vous la jamais dis pas vrai ?

Estelle : En fait non, on ne m’avait pas encore comparée à ces deux artistes.
Je ne connais pas la musique de Juliette Armanet et je ne me retrouve pas spécialement dans Brigitte.

Quel est l’élément déclencheur qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Estelle : à 11 ans quand j’ai commencé la batterie. L’instrument m’attirait et j’en suis venue au chant que bien plus tard.
Romain : De ce que je me souviens, j’ai toujours fait de la musique. Depuis l’éveil musical à 4 ans, je n’ai jamais arrêté.
Mathieu : C’est de voir Romain faire de la guitare quand on était ados et l’idée de pouvoir former un groupe pour imiter ces autres artistes qui nous faisaient
rêver à cet âge là.

3 rêves à réaliser dans le monde musical …
- Bon, disons que la tournée dans un pays un peu particulier, c’est fait !
- Jouer sur la grande scène de Paléo.
- Que le projet continue à vivre et surtout à nous faire vivre.

Ecrire pour soi ou pour les autres ?
Si tu parles du fait de pouvoir écrire des chansons pour d’autres, oui ça serait
assez chouette ! Par exemple, un petit rêve serait de composer la musique pour un film. Si ta question est plutôt sur l’idée de faire de la musique en pensant à soi en
premier lieu ou en cherchant à toucher un public, on peut dire que c’est un peu des deux. On fait de la musique qui nous fait vibrer, mais elle n’aurait aucun sens si elle ne touche pas d’autres auditeurs. Donc on pense aussi aux autres au moment de fixer un titre sur un album. Mais, chose cocasse, le titre «Les autres » est peut-être celui que l’on a composé le plus pour nous-même, sans trop y réfléchir.

Cher tous je vous embête plus avec mes questions je vous laisse le mot de la
fin ☺
Za Lubov !
(Pour L’amour, en Russe. C’est une des manières de faire « santé! »)

Merciiiii beaucoup à tous pour cette interview et belle continuation musicale.

 

Crédit photo : Jonas Racine

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