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Rencontre avec Antoine Jaquier

Antoine Jaquier bonjour comment allez-vous ?

 

Bien merci ! L’été arrive.

 

Pouvez-vous nous parler de votre livre « ils sont tous morts » ?

 

L’histoire d’une bande jeunes à fin des années 1980. Cette déprime de n’être qu’à une heure de voiture de la ville, mais de ne pas avoir de bagnole. Le désintérêt pour ce que la société propose comme projet de vie. La dépendance qui s’installe alors que la consommation d’alcool et de drogue se voulait récréative. Une histoire d’amour impossible à vivre. La désillusion de l’argent. Le fantasme du voyage en Asie comme une solution à tout. L’éloignement inexorable de ce moule qui déjà ne faisait pas rêver et qui au final, devient simplement inaccessible.

 

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’écrire ce livre ?

 

Suite à l’écriture de nouvelles, l’envie était de m’essayer au format du roman. Le sujet s’est imposé spontanément. J’ai eu le privilège d’être intime avec de nombreux jeunes qui au fil des ans sont devenus toxicomanes. Des gens formidables qui pour la plupart avaient compris que le naufrage hippie marquait la fin d’une utopie. Le mouvement punk a sans le savoir annoncé l’entrée de notre société dans l’ère de l’absurde et du non sens. Puis tout est devenu business et l’homme un consommateur captif. Ont-ils eu tort de se laisser glisser dans le vide, je n’en suis pas convaincu. L’écriture d’Ils sont tous morts m’a aidé dans cette réflexion et à mieux les comprendre.

 

Le livre qui vous a le plus marqué dans votre enfance …

J’ai eu la chance d’être un enfant à qui on lisait des histoires. La comtesse de Ségur, les fables de La fontaine, par exemple.

 

 

L’élément déclencheur qui vous a donné envie d’écrire …

Le plaisir trouvé dans cette pratique. Lorsqu’on le ressent, la question ne se pose pas vraiment, on écrit. Publier est par contre moins plaisant, c’est une succession de tracasseries mais on l’ignore avant.

 

 

L’écrivain qui vous inspire pour écrire des livres

Aucun en particuliers, ce sont les gens et la société qui m’inspirent.

 

 

La valeur sûre au niveau littéraire actuellement

Virgine Despentes

 

 

Les premiers fans d’Antoine Jacquier

Des jeunes de la vingtaine.

 

Le livre qui vous a ému, vous a mis une claque

Voyage au bout de la nuit. La possibilité d’une île, aussi. Mais il y en a plein, heureusement.

 

 

L’écrivain que vous rêvez de rencontrer

Je ne rêve pas de rencontrer des écrivains, je rêve de trouver le temps de les lire. Mais un petit café en compagnie de Despentes me ferait grand plaisir.

 

 

Frank Thilliez, Beaudelaire ou Marc Lévy ?

Ne suis pas très polars, donc Beaudelaire, le matin.

 

 

Si je vous dit : Les passions en échauffant l'âme donnent à l'esprit un élan qu'il n'a pas naturellement, vous me dites ?

Que vous devriez sortir un peu, vous changer les idées.

 

 

Le prochain sujet que vous allez traiter dans votre prochain livre…

La génération Y.

 

 

3 vœux à réaliser :

Un seul suffit, comme Fonzie de Happy Days : rester cool.

 

Antoine Jaquier merci beaucoup et belle continuation ! 

Crédit photo : Emilie Muller Photography

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