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Interview de Jean-Christophe Schwaab

Bonjour Jean-Christophe comment allez-vous ?

Très bien, merci ! Même si en période d’élections, on est quand même assez stressé, d’une part parce qu’on ne peut jamais être sûr de sa réélection, et d’autre part parce qu’une campagne électorale est très chronophage.

 

Pourquoi avoir choisi la politique ?

Parce que c’est le meilleur moyen de défendre ses valeurs et de faire avancer ses idées.

 

Quelles sont les causes que vous défendez en politique ?

Je me bats pour l’intérêt général, pour la majorité de la population : les salariés, les retraités, les locataires, les personnes en formation, celles qui peinent à s’intégrer au marché du travail ou vivent dans la précarité. Bref, tous ceux dont la voix est souvent ignorée par la majorité politique de notre pays. Je défends aussi le service public, ce qui est indispensable dans un pays comme la Suisse, dont le succès économique dépend de bonnes prestations et infrastructures publiques réparties sur tout le territoire et ouvertes à tous.

 

S’il y avait une chose à changer en politique ce serait quoi ?

Le financement des campagnes et des partis. Ce n’est pas démocratique que l’on puisse « s’acheter » le résultat d’une votation en dépensant 10 fois plus que ses adversaires. C’est encore plus grave si, une fois élu, on se plie à la volonté de ses bailleurs de fonds, comme le font de nombreux élus de droite financés par les caisses-maladies.

 

Vos motivations dans la politique …

Comme le dit bien le slogan de la jeunesse socialiste : changer ce qui me dérange !

 

Qui a le meilleur pouvoir de conviction chez nos chers politiciens ?

L’honnêteté et le sérieux. Il faut des faits exacts et vérifiés, non-déformés par des idéologies.

 

Comment expliquez-vous le fait qu’il y ait si peu de femmes en politique ? Y a un peu de machisme non ?

Ce n’est heureusement pas le cas au parti socialiste, où nous avons toujours des listes paritaires et autant d’élues que d’élus. Les partis du centre et de la droite ne peuvent pas en dire autant. Malheureusement, la faible représentation des femmes se ressent au niveau des décisions politiques : je suis sûr que notre pays en ferait plus pour l’accueil de jour des enfants, pour l’égalité salariale ou pour supprimer le travail précaire s’il y avait autant de femmes que d’hommes dans les parlements.

 

Parlons de vos campagnes électorales, comment vous les financez ?

Je ne fais pas de campagne personnelle. Avec mes colistières et colistiers, nous menons une campagne d’équipe, tous ensemble. Mes frais de campagnes ne dépasseront pas 500.—Fr., essence comprise ! Je préfère donner mon temps et mon énergie.

 

La campagne est marquée par les slogans et les images choc de l'UDC, cela vous gêne t'il ?

Oui, surtout que ces slogans excessifs sont souvent faux. Malheureusement, avec beaucoup d’argent, on peut manipuler le débat public. L’UDC le montre trop souvent.

Quel est le meilleur moyen de se faire un nom en politique ?

Il y a deux méthodes : soit de faire des « coups médiatiques » et raconter n’importe quoi pour passer à tout prix dans les médias, quitte à se contredire d’une fois à l’autre. L’autre méthode, la mienne, c’est le travail, le travail et encore le travail. C’est aussi un contact régulier avec la population, pour savoir quels problèmes doivent être résolus en priorité, même si les médias n’en parlent pas.

 

D’après vous qu’est-ce que le PS a de plus que les autres partis ?

Son indépendance et la constance de ses valeurs. Le PS a toujours été du côté des plus faibles et des classes moyennes et son engagement n’a pas dévié. Il a aussi solidement défendu le service public à un moment où privatisations et libéralisations étaient malheureusement à la mode. La Suisse lui doit une fière chandelle, car, si nous avions cédés aux sirènes libérales, un service public de qualité ne serait plus qu’un lointain souvenir. Enfin, une des grandes forces du PS est son indépendance financière. Nous ne sommes pas financés ni par de grands mécènes, ni par des entreprises et pouvons donc agir en toute indépendance.

 

Parlons de vos interventions à la télévision : pour vous c’est un exercice ou un plaisir de parler devant des politiciens qui ne sont pas forcément d’accord avec vos propos ?

C’est d’abords un plaisir, même si ce n’est pas facile, car souvent, on est très véhéments devant la caméra avec des collègues avec qui on doit souvent étroitement travailler pour faire avancer les projets. Mais cela fait partie du métier et on peut « s’engueuler » à l’antenne et quand même aller boire un verre après le débat.

 

Comment vous sentez-vous avant ce passage à la télévision ?

Je me prépare toujours minutieusement, je déteste improviser lors d’un débat ! Alors, je passe beaucoup de temps à imaginer quelles pourraient être les réactions des adversaires ou les questions des modérateurs…

 

Votre futur en politique vous le voyez comment ?

J’espère déjà être réélu le 18 octobre et après, nous verrons bien !


Et pour clore cet interview, une dernière question : quels sont vos goûts musicaux ?

Brahms, Beethoven, Georges Brassens, Nirvana et ABBA, notamment… Mais il y en a beaucoup d’autres : comme je voyage très souvent en train (à Berne, bien sûr, mais aussi à Genève et à Zurich…), j’écoute beaucoup de musique.

 

Jean-Christophe Schwaab merci beaucoup et belle continuation !

Merci à vous pour cet entretien !

Source de la photo : http://www.schwaab.ch

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