
Humour sans modération avec Jérémy Charbonnel
Il est jeune, passionné, un charme fou et une pêche d’enfer. Un humoriste qui s’amuse, qui vit sa vie à 1000%, qui rit et fait rire un public forcément conquis. Plus rien ne semble l’arrêter, vivre sa vie à fond et rire encore et toujours.
Jérémy bonjour, comment ça va ?
Ca va ! Mais je suis terriblement embêté, j’ai plus de 3 mois de retard sur cette interview ! Les gens ne le savent pas mais je vais le dire quand même, je vous ai complètement zappé ! Vous m’aviez envoyé l’interview fin octobre et je vous ai répondu fin janvier. Pas mal mon niveau réactivité ?!!
Elle te vient d’où cette énergie scénique ?
J’ai tellement d’énergie sur scène que mon cerveau a oublié de répondre à votre interview ! Je pense qu’elle vient de mon côté sportif et hyperactif. Je dirai aussi que le public et les rires nourrissent cette énergie.
La déconne elle est en vous depuis toujours on est d’accord ?
Elle est là depuis mon plus jeune âge c’est certain. C’est peut-être dans mes gènes mais je n’ai pas fait le test !
Quel est l’élément déclencheur qui vous a donné envie d’être humoriste ?
C’est difficile à dire. Je ne me suis pas levé un matin en me disant : « Je veux être humoriste ».
Je voulais explorer cet univers là, celui de l’humour, et j’ai commencé par écrire un sketch, le tester et puis en écrire un deuxième, le tester etc… C’est venu progressivement.
Qui sont vos fans ? Des jeunes filles en folie hurlant votre prénom ?
Non ça ce sont les fans de Kev Adams ! « Fan » est un bien grand mot ! Il y a des personnes qui me suivent depuis mes tous débuts et puis il y a ceux qui me découvrent aujourd’hui.
Quelles sont les personnes dans ce métier que vous admirez ?
Je suis allé voir Monsieur Fraize à Avignon : un spectacle original, singulier, du clown moderne, qui te fait ressortir ton rire d’enfant, dans lequel il n’y a pas de demi mesure : tu aimes ou tu détestes, un peu dans l’univers des Chiche Capon.
On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui. C’est vrai ou pas ?
J’en sais rien !
Coluche, Gad Elmaleh ou Jamel ?
Je prends le meilleur dans les 3.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Je suis originaire de Lyon et je foule mes premières planches dans le quartier de la Croix Rousse, à l’Atelier Théâtre des Pentes sous la direction de Patricia Vella. C’est en 2007 que je décide de rejoindre Paris pour y suivre une formation de comédien au Studio Pygmalion, puis au Laboratoire de l’acteur.En 2009, je figure dans la comédie dramatique Gamines, adapté du roman de Sylvie Testud. Je me lance aussi dans l’écriture de sketchs et entre dans la grande aventure du One Man Show. J’intègre également la Ligue Française d’Improvisation, la LIFI.En 2012, j’ai écris et mis en scène avec Nicolas Hirgair une pièce intitulée Les Filles des Mathurins qui s’est jouée 6 mois, avec La Bajon, Myriam Baroukh et Hervé Isorez. De 2011 à 2014, j’ai joué avec la troupe d'improvisation Les Colocataires. J’ai également participé au projet ambitieux d’Arte Les Combattants de l’Ombre, où j’interprétais Barush Shub un juif résistant pendant la seconde guerre mondiale. En 2012, j’ai joué le rôle de Christian Morise, le secrétaire particulier de Claude François dans le biopic Cloclo aux côtés de Jérémie Renier et Benoît Magimel. En novembre 2013, je partageais l’affiche avec Laurent Gerra et Annelise Hesme de L’escalier de fer, un téléfilm diffusé sur France 3 et tiré du roman de Georges Simenon. Début 2015, j’ai intégré l’équipe de chroniqueur de l’émission de Stéphane Bern : Comment ça va bien ! sur France 2.Et puis j’ai tourné dans le téléfilm La Mort d’Auguste, réalisé par Denis Malleval, au côté de Jean-Pierre Darroussin, Bruno Solo et Antoine Duléry.De septembre à décembre 2015, j’étais en tournée avec mon One Man Show : L’homme moderne.Et depuis le 5 janvier 2016, je suis à l'affiche au Point Virgule à Paris, tous les mardis à 19h !Ça va c’était pas trop long ?!
Est-ce qu’il y a eu dans votre carrière une personne qui vous a encourager à aller vers le domaine de l’humour ?
Ma mère, mais elle ne le sait pas !
5 minutes avant de monter sur scène, vous êtes zen ou anxieux ?
Je suis zenxieux, un mélange entre zen et anxieux.
D’où vient l’inspiration pour l’écriture de vos sketchs ? Il y a du vécu non ?
Tout part d’une situation vécue, qui m’a inspirée ou que j’ai pu observer oui.
Une anecdote scénique avouable à nous raconter ?
J’ai eu une demande en mariage à la fin d’un spectacle. On ne m’a pas demandé en mariage bien sur, mais un couple présent dans la salle, le mec a fait sa demande à sa copine juste après le spectacle ! Ils étaient trop mignons !
Dernière question : vous le voyez comment votre avenir humoristique ?
Si je le savais, ça n’aurait plus de saveur ! …keep dreaming !
Jeremy Charbonnel merci pour cette interview et belle continuation
Crédit photo : Béatrice Cruveiller