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Douceur et passion avec Barbara Pravi

Lumineuse, solaire, passionnée et artiste complète, Barbara ne veut pas grandir. Pourtant avec sa musique et ses textes, elle a tout d’une grande. Artiste montante dans son domaine de prédilection, Barbara Pravi se présente et se confie. 

 

Bonjour Barbara, comment allez-vous ? 

Bonjour Stéfanie ! Très bien merci ! 

 

Tout d’abord qui est Barbara Pravi en 4 mots ?

Haha, c’est une drôle de question. Je dirais, Douceur, Lettres, Fleurs et Obstination  

 

J’ai tout bon si je vous dis que la musique est en vous depuis toute petite ou c’est à peu près juste ? 

Oui, j’ai toujours aimé cela, même si je n’avais pas pensé à en faire mon métier avant mes 21ans. 

Je voulais être écrivain ! Alors finalement, en étant auteur, je ne suis pas si loin du compte… :) 

 

Pourquoi d’ailleurs ce choix d’être une artiste ? Imaginez Barbara Pravi en avocate 

Je ne crois pas qu’être « artiste » ce soit un choix…Barbara disait que c’est un peu comme une belle maladie qu’on porte en soi jusqu’a la fin, et je crois qu’elle a raison. A vrai dire j’ai fait des études de droit, alors cela ne m’est pas trop difficile d’imaginer « Barbara Pravi  en avocate », et d’ailleurs je pense que j’aurais adoré l’être si j’avais pu aller au bout de mes études ! C’est juste que je n’ étais pas douée pour tout ce qui est scolaire… Je n’étais pas épanouie, et je me sentait brimée et enfermée en quelques sortes. Alors quand j’ai pris la décision d’arrêter le droit, j’ai aussi pris la décision d’essayer de vivre de la musique car c’était la seule chose qui me faisait vibrer. 

 

L’inspiration de vos textes elle vient d’où ? 

Sur cet album, l’inspiration me vient des choses que j’ai vécues car c’est un disque très autobiographique. La famille, les amis, les questionnements, les souvenirs…

Mais j’écris beaucoup, et un peu tous les jours, toute seule ou avec d’autres auteurs qui sont devenus des amis proches. Et dans ce cadre là, on s’inspire d’à peu près tout. Cela peut partir d’un souvenir, d’une couleur, d’une situation, d’un film, ou cela peut être une histoire complètement inventée… 

 

Je vous offre un café en terrasse, on rencontre un artiste international. C’est qui cet artiste ? 

 

Tout genre artistique confondu ? Audrey Hepburn sans hésiter ! Sinon, si c’est en musique, ce serait peut être The Weeknd ou Stevie Wonder. Barbara si elle était encore vivante, Edith Piaf peut être aussi, ou Brel. Oh je ne sais pas, c’est trop compliqué de choisir! 

 

Quelles sont vos influences musicales ? 

 

Ado j’ai découvert la chanson française en écoutant MFM dans ma chambre. Depuis je n’ai rien trouvé que j’aime plus que ça. En terme de texte, certains artistes sont tellement incroyables… Dans des styles complètements différents, Nougaro, Barbara, Brassens, Brel, Sanson, Sheller… Moi c’est ce qui me touche le plus profondément, parce que j’en comprends chaque mot et que chaque inflexion peut me prendre au tripes…

Autrement, j’adore la pop américaine / anglaise (l’album 1989 de Taylor Swift est une bombe), Selena Gomez, Lorde, The Weeknd, Nick Jonas, Shape Of You de Ed Sheeran est une chanson monstrueuse… Ils ont un sens de la « prod » qu’aucun autre pays n’a je trouve.

Voila, je crois que c’est un peu ce qui fait ma « pop à texte », on s’inspire de sonorités pop alliées à un texte qui se veut « belles lettres »… 

 

Il y a une question que je me pose, est-ce que c’est facile de se faire une place dans la musique quand on est une fille ou c’est la même chose  pour tout le monde ? 

 

Haha, alors je ne sais pas comment ça se passe pour « tout le monde » puisque je ne peux pas parler au nom de tous les artistes dans ce milieu, mais de mon expérience à moi de femme auteur/ interprète, j’ai très rapidement compris que je devrais me battre pour garder la main mise sur mon projet. D’ailleurs, si je n’avais pas rencontré Valery Zeitoun (et Alexandre Kirchhoff,le patron de Capitol) qui m’ont fait confiance et qui ont cru en moi, je pense que je ne serais pas là à répondre a cette interview car « Pas Grandir » n’aurait certainement jamais vu le jour ! Ce qui est très difficile, c’est que dès lors que tu signes avec un Label, tu deviens entre guillemet un produit. Et quand tu es une femme, on te pense (je crois) plus influençable qu’un homme, alors on essaye de se jouer de toi en te faisant miroiter des choses (les paillettes, le succès etc) et en te faisant croire que faire un premier single qui ne serait pas de toi (c’est à dire pas écrit, ni composé par toi) et qui te placerait un peu en lolita te permettrait de faire ce que tu veux après. La réalité, c’est qu’une fois ce single « lolita » sorti, si il ne fonctionne pas, c’est fini. On trouve une autre fille, aussi jolie, aussi talentueuse, aussi crédule, et rebelotte pour lui faire croire aux mêmes rêves. Si pour couronner le tout tu n’es pas entouré par des personnes qui ont du poids, qui te respectes et qui aime ton univers, à mon avis tu peux mettre tes rêves de chanteuse entre parenthèse pour un moment... !

Lorsque tu décides de ne pas tomber la dedans, de développer un vrai univers, de chercher quelque chose qui te corresponde, qui soit ajusté à ta personnalité, il suffit que tu sois un peu trop grande gueule, et hop ! On te met de côté, ou pire, on ne travail pas ton projet. 

Dans mon cas, j’ai été mise de côté un long moment, mais après réflexion cela m’a été bénéfique. Parce qu’entre temps j’ai rencontré Valery Zeitoun, et qu’avec Jules et lui nous avons pu reprendre mon projet à zéro, en redessiner les contours, et foncer dans une direction qui m’étais parfaitement adaptée et dans laquelle aujourd’hui, je me sens exister pleinement. 

J'ai eu de la chance ! Mais je crois que dans tous les milieux c'est pareil finalement. Une jeune fille un peu jolie, on préfère se dire qu'elle n'est QUE jolie et qu'elle est malléable. 

Quand je travaillais dans la restauration, j'ai parfois eu à faire à ce même genre de problème mais transposés dans le milieu du service : Une main au fesse, un patron qui te prends pour une idiote et qui te vire lorsque tu lui tiens tête, un client qui te jette son mentaux comme si tu étais son larbin ... 

Evidement, il ne faut non plus penser que tous les milieux sont sexiste ou quoi. C'est comme pour tout, dans tout cela, il y a toujours des gens merveilleux, des gens qui nous portent, et nous respectent. Parfois ils sont juste bien cachés !!  

 

La première partie de rêve serait celle de … 

Florent Pagny ! A partir du mois de décembre ! Ce sera bientôt une réalité, j’en frissonne d’impatience ! 

 

Côté chanson française, est-ce qu’il y a un ou une artiste qui vous inspire ? 

 

Comme je le disais plus haut, Barbara, Brel, Françoise Hardy, Nougaro, Sheller, Sanson, Berger… mais aussi Stromae ou M. J’aime aussi beaucoup les derniers album de Vianney et Ben Mazué.

 

J’ai écouté « Pas grandir » elle est douce et rock à la fois j’aime beaucoup. Comment est née cette chanson ? 

 

Cela faisait un moment que ce rapport entre l’âge adulte et l’enfance me tracassait. A plusieurs occasions dans ma (courte) vie, je me suis dit « Purée, c’était plus simple avant. Si seulement on m’avait prévenue…! »

Alors la, j’étais à la poste et en remplissant un formulaire auquel je ne comprenais rien, je me suis dit « Je ne veux pas grandir ». 

Le refrain m’est venu presque d’un trait, ainsi que les couplets… C’est aussi bête que ça ! 

 

Une petite question qui me vient  à l’esprit : Alors comme ça vous avez rencontré Heidi ? Comment elle va ? 

Ecoute, j’espère qu’elle va bien, qu’elle à grandit et qu’elle est heureuse avec ses chèvres ou ailleurs ! :) 

 

Il y a un billet d’avion pour vous histoire de déconnecter total de ce monde. On part où ? 

 

En Iran, pays que j’ai très envie de découvrir pour sa culture, ou en Afrique. Ca ce serait ma déconnexion-quand-même-j’apprends-des-choses. 

Sinon, une semaine sur une île, aux Maldives ou ailleurs, avec un bouquin, des lunettes de soleils, des cocotiers partout et une petite brise pour ne pas mourir de chaud. Le cliché ! 

 

Mer, montagne, campagne ou ville ? 

 

Mer en été, campagne le weekend et ville la semaine ! Je ne connais pas bien la montagne, mais j’ai encore le temps de la découvrir 

 

Thé ou café ? 

Café ! 

 

Le plus beau cadeau que l’on puisse vous faire musicalement 

Ca va paraitre ridicule (et s’il lit cette interview je pense qu’il va se taper un fou rire), mais le plus beau cadeau que l’on puisse me faire musicalement je l’ai déjà. Je l’ai rencontré il y a 3 ans, il s’appelle Jules Jaconelli et il a porté mon projet jusqu’au bout. Encore plus loin que ce qu’on s’était promis il y a 3 ans ! 

 

Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain 

 

D’être toujours de bonne humeur, de prendre un plaisir monstre à faire de la scène cette année, de rencontrer le public et que le public me rencontre, de garder la tête sur les épaules, d’être fière du petit chemin que j’ai déjà parcouru et de toujours me réjouir de ce qui m’arrive, en bien ou en « mal ». Parce que je suis persuadée que le « mal » à du bon… on s’en rend seulement compte plus tard en général ! 

 

Barbara Pravi j’ai été ravie de vous interviewer je vous laisse le mot de la fin

 

Merci beaucoup pour cette interview ! J’ai hâte de démarrer l’année 

 

Merci beaucoup et belle continuation 

 

Source de la photo : Yann Orhan

 

 

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