
Domdidier : Quand le Cinéma Vert Devient Cri du Cœur pour la Planète
Le Festival du Film Vert de Domdidier vient de refermer ses portes après quelques jours intenses et inspirants. Retour sur un événement qui a fait vibrer la paisible localité au rythme des urgences environnementales.
Les murs paisibles de Domdidier ont vibré, début avril, non pas sous l'effet d'une douce brise printanière, mais sous le souffle puissant des réalités environnementales projetées sur l'écran du Festival du Film Vert. Plus qu'une simple sélection de bobines, cet événement fut une immersion nécessaire dans les défis brûlants de notre temps, un appel vibrant à une prise de conscience collective.
Dès le jeudi soir, "Le Dernier Survivant" a planté le décor : face à la fragilité de la vie, la résilience humaine apparaît comme une lueur d'espoir. La discussion avec Martin Ureta a rappelé que ces récits ne sont pas de simples fictions, mais des échos de luttes bien réelles. Le partage qui a suivi n'était pas qu'un échange courtois, mais un premier pas vers une mobilisation nécessaire.
Le vendredi, la jeunesse a pris le micro avec une énergie galvanisante. L'engagement palpable des jeunes du GYB autour de "Slay" a mis en lumière la toxicité d'une industrie de la mode aveugle. Leur atelier de customisation n'était pas une simple activité ludique, mais un acte de résistance face à la surconsommation. Leur musique, ensuite, a porté un message clair : la nouvelle génération ne se contentera pas de regarder le monde brûler. "Des plaisirs pas si bêtes !" a rappelé que même dans la nature la plus élémentaire, des leçons cruciales sur l'équilibre et le respect peuvent être trouvées.
Samedi matin, la délicatesse des "Libellules paradoxales" a souligné la beauté menacée de la biodiversité, un trésor que nous laissons filer entre nos doigts.Michael Berthoud n'a pas pu participer, étant malade. Il était remplacé par Jacques Fontaine, de l'association Plantes&Vie
"Les Roues de l’Avenir" ont mis en évidence l'impératif d'une transition radicale vers des mobilités durables, un débat que Guillaume Santoni a alimenté avec des perspectives concrètes. Face aux images de "De l’assiette à l’océan", l'urgence de repenser nos systèmes alimentaires est devenue criante, nos choix de consommation se révélant être des actes lourds de conséquences.
La soirée s'est conclue avec un appel à l'action direct et poignant : "Réparer la terre, réparer les hommes". Ce film n'a pas seulement montré des problèmes, mais surtout des pistes de solutions, des initiatives porteuses d'espoir. La discussion finale n'était pas une simple conclusion, mais un engagement à poursuivre la réflexion et à amplifier l'action.
Le Festival du Film Vert de Domdidier n'est pas un événement anodin. C'est un espace de résistance face à l'indifférence, une plateforme pour amplifier les voix de ceux qui luttent pour un avenir viable. Les films projetés ne sont pas de simples divertissements, mais des outils puissants pour éveiller les consciences et provoquer le changement. L'atmosphère qui y règne n'est pas celle d'un simple rassemblement, mais celle d'une communauté qui prend la mesure de l'urgence et refuse de rester passive.
Quitter Domdidier après ces jours intenses, c'est emporter avec soi non seulement des images marquantes, mais aussi une responsabilité accrue. Le cinéma vert n'est pas une fin en soi, mais un catalyseur. Il nous appartient désormais de traduire ces prises de conscience en actions concrètes, pour que le murmure d'espoir entendu à Domdidier se transforme en un cri puissant en faveur de notre planète. La parenthèse est refermée, mais l'engagement, lui, doit se poursuivre avec une urgence renouvelée.
L'âme de cet événement doit beaucoup à des passionnés locaux, et il est impossible de ne pas penser à Christophe Vez, dont l'engagement sans faille a contribué à faire de ce festival un moment aussi inspirant et convivial. Son énergie et sa conviction ont certainement joué un rôle dans la richesse des échanges et la ferveur qui animaient ces journées vertes à Domdidier.