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"Crimes sacrés et sacrés meurtres" de Yves Paudex

 

Bonjour Yves Paudex, bonne année, comment allez-vous ?

 

Merci pour vos vœux. A mon tour de vous souhaiter une année 2020 pleine de petits bonheurs et de projets réalisés. Pour ma part, l’année a débuté sous les meilleurs auspices.

 

Parlez-nous de ce livre «crimes sacrés et sacrés meurtres», comment est-née l’inspiration, qui sont les personnages etc etc ?

 

L’inspiration est née de plusieurs scènes de crimes vécues dans une autre vie – j’ai travaillé plus de trente ans à la police de sûreté vaudoise -. Cela m’a servi de base de départ. Quant aux personnages, j’ai puisé dans certaines attitudes rencontrées en cours de carrière pour leur donner plus de réalisme.

 

Qu’est-ce qui vous attire dans cet univers littéraire ?

 

Le fait de mêler des faits véridiques à l’imaginaire. En plus, je dois avouer ( !) une certaine propension à la paresse. J’ai décrit un univers policier connu pour l’avoir fréquenté.

 

Votre livre est passionnant vraiment. J’ai eu beaucoup de plaisir à le lire. C’est quoi votre truc pour attirer le lecteur jusqu’à la fin ?

 

Merci. Ce genre de retour est toujours instructif, car j’ai été formé à l’école du doute et celui-ci reste gravé sous mes paupières Pour tenir en haleine un lecteur, il n’y a pas de truc, heureusement. Juste du plaisir à dérouler une intrigue, en espérant amuser le lecteur et entrer ainsi en connivence avec lui.

 

On connaît le syndrome de la page blanche ou pas ?

 

Parfois. Comme tout le monde, je suppose. En tels cas, je passe à autre chose.

 

Est-ce que l’histoire que vous offrez aux lecteurs est purement fictive ou elle est inspirée de faits réels ?

 

En insérant des faits réels dans une histoire fictive, j’ai tenté d’apporter de la crédibilité aux situations rencontrées par mes personnages. Dans un roman, chacun y met une part plus ou moins grande de lui-même. Les retours italiens sont en partie réels mais romancés. Par exemple, ma mère venait effectivement du village italien où se déroule l’action.

 

Le meilleur endroit pour trouver l’inspiration.

 

La nuit dans mon lit, quelques idées me semblant intéressantes ont surgi. Étaient-elles les meilleures ? Je n’en suis pas certain.

 

Fiction ou réalité ?

 

La frontière entre la fiction et la réalité est poreuse. Si l’une se mêle à l’autre sans que l’on puisse distinguer cette limite, l’exercice est, selon moi, réussi.

 

Le prochain sujet de votre futur livre 

 

Peut-être une sombre histoire de flics et voyous sur territoire vaudois.

 

Noir ou blanc ?

 

Noir, évidemment. Mais avec un peu de lumière comme l’outrenoir de Pierre Soulages.

 

Vos influences littéraires

 

Paradoxalement, je lis peu de polars. Le meilleur pour moi, un superbe et glaçant « Les enfants du massacre » paru en ...1968 par Giorgio Scerbanenko. Bien sûr, il y a aussi James Ellroy, Michael Connelly, , Philippe Kerr, etc.

Je privilégie plutôt les auteurs romanesques tels, Gabriel Garcia Marquez, Romain Gary, Carlos Fuentes ou Stefan Zweig. Enfin, j’aime l’humour d’un David Foenkinos, d’une Anna Gavalda.

 

A quel âge avez-vous écrit votre première lettre d’amour ? (c’est cool si vous répondez à la question)

 

Peut-être à 18 ans… sans jamais avoir osé l’envoyer. C’était un sonnet.

 

Votre livre du moment

 

J’en ai toujours plusieurs en cours. Actuellement, je lis peu mais je privilégie la lecture des ouvrages de mes collègues de Plaisir de Lire (Claudine Houriet, Manuela Gay-Crosier, Stéphanie Glassey, etc.). Ils en valent la peine.

 

Celui que vous pourriez lire une énième fois

 

Sans aucun doute, Belle du Seigneur d’Albert Cohen.

 

2 grands rêves à réaliser en 2020 …

 

De photographier des paysages inconnus, d’être heureux 366 fois.

 

Je vous propose d’écrire une biographie, ce serait celle de qui ?

 

Léonard de Vinci, Georges Clémenceau, Jim Thorpe

 

Un conseil à donner aux futurs écrivains ?

 

Prendre du plaisir.

 

Un grand merci pour cette interview Yves, je vous laisse le mot de la fin. 

 

Fin.

 

Merci et belle continuation

 

Crédit photo : Patrick Charles Lüscher

 

 

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