Alison & The Twins

Bonjour les garçons comment ça va ?

Ça va pas mal ! Juste un peu mal au crâne… Avec Evan, nous nous remettons gentiment d’une petite gueule de bois, suite au sublime concert de Triggerfinger hier soir.

Julian est ok, il n’est pas trop compliqué.

Alors faut percer le secret qui est Alison et qui sont les jumeaux et surtout pourquoi un nom de scène comme ça ?

Aaaahh cette fameuse question... J’ai remarqué que le côté un peu mystérieux de notre nom provoque des questionnements. C’était un des effets recherchés. Si je devais expliquer ma propre représentation et ce que m’inspire ce nom, je pourrais en écrire quelques pages et en plus ça évolue ! Evan et Julian disent que je l’ai un peu trop intellectualisé. Bref, chacun peut avoir sa propre interprétation, du coup, c’est à vous de voir !

Qui est qui et qui fait quoi ?

Nous sommes un trio. Evan est à la batterie, Julian à la basse et au synthé et moi-même (Loïk) à la guitare et au chant.

Votre album de cette année « HOUSE » est une petite pépite. Pourquoi ce nom-là précisément ?

Merci beaucoup, ça nous fait plaisir !

Mais il ne s’appelle pas « House » ! « The House » est le nom de la deuxième chanson. Il n’a pas de nom en réalité. Nous avons décidé de faire un album éponyme pour la simple raison que nous n’avons pas trouvé un nom qui nous a inspiré… Et puis finalement l’album éponyme, je trouve ça plutôt cool.

Comment cet album est-il né ? Et qui a eu l’inspiration pour les textes ?

Le catalyseur a sûrement eu lieu lors d’une résidence de quelques jours durant l’été 2017. Nous avions la possibilité d’enregistrer un morceau au terme de celle-ci. C’est la version démo de « The House » qui en est ressortie. Pendant la résidence, nous avons enchainé de longues sessions et le morceau a vraiment bien évolué. Je voyais cette résidence comme un premier test pour le groupe et j’ai l’impression que ça a bien fonctionné. Nous avons pu remarquer nos forces, nos faiblesses. Nous avons une très bonne complémentarité et il faut dire qu’après 4 jours de boulot intense, on ne s’est pas foutu sur la gueule. Du coup, nous avons voulu aller plus loin…

J’ai écouté votre album franchement il est super, qui a eu l’inspiration pour la composition de la musique ?

Loïk amène l’idée brute des morceaux. « Gone » par exemple, est une chanson qui a été composé entièrement guitare/voix. Ensuite, nous travaillons les arrangements ensemble. Au final, nous pouvons dire que nos morceaux sont le résultats d’un travail acharné qui se fait à 3.

Noir ou blanc ?

Noir.

Comment définiriez-vous votre style de musique ?

Pour nous, la question du style est secondaire… Mais si on nous met le couteau sous la gorge, c’est le rock alternatif. C’est plus facile comme ça. Nous n’arrivons pas à qualifier précisément notre musique et honnêtement nous ne le souhaitons pas vraiment … En plus, la porte reste grande ouverte pour faire des compositions dissemblables. Sinon, c’est la mort du groupe. C’est d’ailleurs ce qui fait notre force : on prend toutes les bonnes idées et on en fait un mix. Le cocktail qui en ressort est parfois bien différent du précédent, mais c’est très stimulant de laisser place à sa créativité sans se demander si ce qu’on vient de pondre a sa place ou pas dans notre répertoire. Le processus est toujours changeant et en constante évolution.

Que représente la musique à vos yeux ?

Représenter la musique ? C’est dur à faire…La musique c’est un moyen d’expression sur différentes choses qu’on a bien au fond de nous qu’on peut difficilement exprimer, que l’on veuille leur faire face ou non.

C’est aussi un langage universel qui permet de communiquer et de provoquer des réactions. Dans une certaine mesure, si tu arrives à atteindre le paroxysme avec la musique, elle peut te mettre dans des états inexplicables, des formes de conscience alternée, proche de la drogue.

Est-ce qu’en tant qu’artistes, il y a une cause qui vous tient à cœur ?

Pas vraiment, nos textes ne sont pas engagés. Tout tourne plutôt autour de l’introspection, autour du fait que l’on pose des mots ou des notes sur nos ressentis. Il y aurait bien des choses à dire sur le monde dans lequel on vit, mais on ne le fait pas à travers notre carrière artistique. Pour l’instant…

Est-ce que vous vous seriez vu dans un autre style musical que celui actuel ou pas ?

Je crois qu’on se voit plus ou moins partout.

Une anecdote scénique à nous raconter ?

Nous avons joué il y a quelques semaines à Genève dans la salle du Bouffon de la Taverne. C’est un chouette endroit ! Pour réveiller le public qui était un peu mou au début du concert Loïk a demandé à l’audience s’il pouvait appeler les spectateurs « les bouffons ». La vanne a moyennement bien passé si tu vois ce que je veux dire…

Le style de musique que vous kiffez le plus

Le rock

Quelles sont vos influences musicales ?

Nous aimons la bonne musique…

Pourquoi faites-vous de la musique ?

Pour les petits strings mouillés qu’on nous lance après chaque chanson en concert, mais surtout la richesse et la gloire.

Si je vous dis musique, sans réfléchir vous me dites ?

Excitation.

Ce que je peux vous souhaiter aujourd’hui pour demain

Ne jamais perdre notre envie de faire de la musique et continuer à être créatif et et de rester sur la pente ascendante.

Deux grandes envies à réaliser durant votre carrière musicale ?

Jouer les plus grandes scènes, et faire des tournées.

Les garçons je vous laisse le mot de la fin

« Coprolithe »

Merci beaucoup et belle continuation

Merci à toi !

Crédit photo : Medhi Benkler